Une gestion très « futaie » de la forêt 

Domaine royal car inféodé aux consuls et habitants d’Arfons et de Dourgnes avant 1667, la forêt de Sagnebaude connue localement sous ce nom est propriété communale depuis 1813.  

Culminant entre 620 m et plus de 720 m, elle dessine la ligne de partage des eaux océaniques et méditerranéennes sur un plateau humide soumis aux vents et notamment d’autan.

Le climat est plutôt favorable aux espèces forestières de grands feuillus et à l’existence d’espèces de gros gibiers. L’activité cynégétique  est assez développée et le linéaire des sentiers aménagés de mobiliers et de refuges qui  ravissent les randonneurs locaux ou de passage est également un enjeu.

Sagnebaude fait entièrement partie du parc naturel régional du haut Languedoc, elle est accessible pour l’exploitation bien que l’essentiel de la production soit destinée au bois de chauffage plutôt qu’au bois d’œuvre. Elle est constituée à 68% de chênes sessiles, à 30% de hêtres, d’autres feuillus pour 1% et enfin de pins laricio de corse pour 1%.

 Aussi  la commune gère ( par délégation à l’ ONF) ses 171,17 ha de forêt de façon raisonnée.

Fort heureusement elle est indemne de coupes rases*. Ces néfastes interventions qui offrent le terrain à des résineux aux rendements lucratifs mais aux conséquences pour la fertilité des sols et la préservation hydrique. 

Le plan de la forêt a donc été divisé en quatre groupes de gestion sur 20 ans ( 2016 – 2035). Il a été validé en 2016 par le préfet de région.

 Il prévoit la production d’espèces ligneuses comme objectif écologique essentiel sur plus 57 ha dont 13 ha seront mis en régénération. Au terme de la période, 51 ha seront traversés par une coupe définitive*.

Un autre groupe d’amélioration  sur 105 ha sera traversé par des coupes en rotation tous les dix ou quinze ans en fonction de la croissance des peuplements.

Sur 7,5 ha sont gérés des taillis simples dont les coupes de renouvellement seront effectives à cinquante ans.

Enfin un îlot de sujets vieillissants sur 1,5 ha sera traité en régénération au profit de la biodiversité.

Depuis cinq ans de mise en œuvre de ce plan qui pour l’essentiel consacre  des travaux de cloisonnement sylvicoles et de régénération, il est à noter que le bilan financier laisse apparaître un solde excédentaire de 9648,95€ par an.

Gageons pour l’équilibre de toutes les espèces vivantes de la montagne noire, que cette gestion très  » futaie » de la forêt de Sagnebaude perdure encore des siècles.

L’équipe municipale

* coupe rase ou coupe à blanc désignent, en sylviculture, un mode d’aménagement sylvicole passant par l’abattage de la totalité des arbres d’une exploitation forestière. Cette coupe peut se faire par bande, par blocs ou par parcelle.

* La coupe définitive consiste à récolter les derniers vieux arbres d’une génération ayant poussé ensemble (futaie régulière). Cependant, le forestier ne l’organise que si les jeunes arbres issus de ces arbres matures sont suffisamment présents au sol pour assurer le renouvellement de la parcelle. Autrement dit, il veille à ce que la relève soit assurée, et c’est une grande différence avec la coupe rase, unique, non progressive et qui nécessite des plantations ensuite.La coupe définitive s’inscrit dans un processus progressif, appelé coupes de régénération

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