Nous sommes constitués d’eau à 95%. En être privé quelques jours seulement, c’est la mort assurée.
Précieux liquide indispensable à toute vie, sa présence inégale sur la planète génère pénurie ici, catastrophe ailleurs.
Pire, l’eau est soumise à une gestion destructrice depuis des décennies. Une marchandisation qui génère rareté, qualité dégradée et en suivant maladie, pauvreté…
L’eau et son assainissement est un droit inaliénable et un bien commun.
Notre pays recense 300000 personnes privées d’eau courante et plus 2 millions éprouvent de grandes difficultés à s’acquitter de leur facture.
Les installations sont si vétustes qu’un litre d’eau sur cinq est perdu. Dans les départements d’outre-mer et de Guyane c’est plus de 50% de la production d’eau potable qui fuite.
Tel est le bilan résumé à grands traits d’une situation hydrique chaotique. Avec le changement climatique et la pollution notamment des rivières, la situation risque fort de s’aggraver si aucune mesure sérieuse n’est prise dans l’intérêt commun.
Arfons hélas, n’échappe pas à ces enjeux autour de l’or blanc. Pénurie estivale, assainissement aléatoire, tarifs inflationnistes….
Il faudrait donc rapidement étendre la co-gestion publique et citoyenne ( qui est majoritaire en France) au niveau local par les élus, les techniciens et les usagers. Il existe en effet aujourd’hui plus de 21 000 régies publiques d’eau potable et d’assainissement des eaux usées contre 7200 contrats concédés au privé. Comme débattu lors de la réunion publique du 7 septembre, si l’eau n’appartient à personne, elle n’en demeure pas moins l’affaire de tous.
Elle ne doit être confisquée par personne, moins encore par la soif des grands opérateurs.
Comme le suggère la résolution de l’ONU de juillet 2010, l’eau est le grand défi commun de l’humanité.